La République Démocratique du Congo compte en nombre plusieurs acteurs de terrain (hommes et femmes) engagés
dans la promotion de la santé publique, parmi lesquels figurent des intervenants infatigables et d’une grande abnégation appelés les agents de santé communautaires ou ordinairement ‘’les Relais communautaires’’. Cette appellation varie d’un pays à un autre en Afrique tout en préservant le même rôle desdits acteurs partout.
Et, au Congo Kinshasa comme ailleurs à travers le continent, ces agents sont des travailleurs sociaux efficaces et dévoués qui, quotidiennement œuvrent au plus près des communautés démunies et remontent en échelle les desiderata de celles-ci pour des réponses d’urgence et appropriées.
La prestation des Relais communautaires est, certes indéniable, mais jusque-là non encore rémunérée. Leur inclusion dans l’enveloppe globale de la fonction publique tarde à être mise sur pied et, de ce fait, les Relais communautaires demeurent des grands oubliés de l’administration de santé, donc, des bénévoles ravalés au plus bas de l’échelle de la pyramide sanitaire nationale.
Pourtant, le bénévolat a fait son temps et montré ses limites au point d’impacter le rendement de ces acteurs et de les exposer au risque grandissant de découragement.
Non. Il est temps de rémunérer les services des communautaires rendus à la population et leur ainsi assurer des revenus nécessaires à leur performance et survie et, leur permettre, au final, de tirer la valeur ajoutée de leur travail humanitaire. D’autant que les directives du Fonds Mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme encouragent les communautés à porter le leadership de la lutte contre les trois maladies susmentionnées pour un monde meilleur et sain d’ici 2030.
Il est, dès lors, de bon aloi que les Relais communautaires bénéficient de l’attention et d’un statut spécifique de la part des décideurs. C’est en regard à l’appréciable service qu’ils rendent à la population, de par leur rôle mobilisateur, leur disponibilité ainsi que leurs actions de proximité et des vigiles à la base. Car, c’est au travers des Relais communautaires que la société civile est mieux jaugée dans son rôle d’interface et de contrôle citoyen des interventions de l’Etat et des humanitaires pour la requalification du cadre de vie débouchant sur l’éradication des épidémies, pandémies et crises humanitaires.
C’est l’essentiel du travail remarquable que réalise la Task Force Société Civile Palu RDC dont le leadership est porté par le Réseau des Associations Congolaises des Jeunes contre le VIH/Sida.
Nécessité d’augmentation des ressources domestiques allouées à la santé en RDC
Relever le budget alloué au secteur de la santé à 18% selon la Déclaration d’Abuja demeure un ferme engagement à honorer absolument par la RDC et ce, en résonnance avec les ODD 3, 5, 6 et en application de l’approche de Couverture Santé Universelle à laquelle a souscrit, le pays, il y a peu et pour laquelle un Plan Stratégique National a été élaboré.
C’est la mission dévolue à la Task Force Société Civile Palu RDC qui ne cesse de multiplier des actions de communication et de plaidoyer en la direction des décideurs politiques, parlementaires, Partenaires techniques et financiers, leaders sociaux et autres parties prenantes afin que le budget de l’Etat dégage clairement des ressources financières domestiques( Fonds de contrepartie et autres) consacrées à la santé en général et à la lutte contre les épidémies, pandémies et crises humanitaires singulièrement et essentiellement contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Et, dans la cadre du Grant Cycle 7 (GC7) du Font Mondial, les efforts de la RDC sont vivement sollicités en vue de réduire chaque année de façon significative des cas de nouvelles infections chez les 10 à 24 ans, les femmes enceintes et nourrissons et de décès dans la population générale dus au VIH, à la tuberculose et au paludisme et, de prioriser les interventions porteuses qui vont sauver encore de millions de vies d’ici à 2026.
La Task Force Société Civile Palu RDC est à pied d’œuvre. Elle se veut un espace communautaire de dialogue et d’échange, d’évaluation et de participation significative à même de renforcer le contrôle citoyen des organisations de la Société Civile pour un accroissement et une meilleure affectation des fonds domestiques à la lutte améliorée contre les maladies sur la base des besoins pays présentés par les programmes spécifiques.
La Task Force Société Civile Palu RDC veille au grain et multiplie, dès lors, des initiatives lumineuses au niveau du pays. Elle en appelle permanemment à la responsabilité et l’implication notables du Programme des comptes nationaux liés à la santé afin que cette institution vérifie le volume de financement des infrastructures de santé et l’effectivité et l’efficacité des interventions publiques engagées pour l’accès de tous aux soins de santé de qualité et à moindre coût dans l’égalité des droits et de genre.